Race Across France
Après Donatelle, c’est Stéphane Laurent, la nouvelle recrue du club qui s’est attaqué à une ultra en ces périodes de fortes chaleurs : La Race Across France (2500 km et 33000D+) qui traverse l’hexagone de haut en bas. En effet, depuis le 18 juin, Stéphane, s’est aventuré sur un terrain qu’il connaît bien car c’est la troisième fois qu’il traverse la France lors de cette compétition.
Organisé par notre président Guy Chabrier, cet événement était censé faire passer Stéphane à travers 19 départements et pédaler dans des lieux mythiques du cyclisme français comme le Mont Ventoux, le Col du Lautaret, le Col du Galibier…et le plus Haut col d’Europe, le col de l’Iseran avec ses 2764 m d’altitude… Mais là, le drame ! Après deux jours de course, une violente douleur au genoux vient freiner son élan et l’oblige à arrêter la course tellement la douleur est insupportable.
Mais qui est Stéphane Laurent ?
Stéphane c’est une tête brulée passionnée de vélo qui a pratiqué le BMX pendant 30 années dont 14 dédiées à la compétition et 24 ans de coching en BMX. Suite à une violente déchirure au poignet, son médecin lui interdit de pratiquer le BMX et l’oriente vers le vélo de route…Et là, le déclic, Stéphane tombe amoureux du vélo de route. « j’aurai aimé connaître ça avant, m’inscrire dans un club de route à 20 piges pour profiter plus de ma forme et faire de la compétition » car ce qu’il apprécie dans le vélo de route, c’est « la structure d’entraînement, c’est à dire la rigueur, le sérieux et une recherche de performance plus saine et plus complète »
En ce moment, il se consacre à son corps : développement musculaire, fonte, nutrition, exercices réguliers etc.
Faisant parti du club depuis 2 mois, ses objectifs sont :
- Faire un maximum de compétitions (route, CLM et piste) et prendre du niveau
- Rouler fréquemment cet été et me mettre à fond à partir de septembre
- S’acheter du matériel adéquate
SES IMPRESSIONS AVANT LA COURSE :
Comment est-ce que tu te sens avant ton départ Stéphane ?
Je me sens super bien avant la course, je suis bien dans ma tête, j’ai fais une bonne diète… » Il rajoute « et en ultra-endurance c’est le mental qui fait tout car on est capable de jeter le vélo 30 km avant l’arrivée et de se dire que c’est fini, j’arrête… il y a certes, beaucoup de souffrance physique mais le cerveau est capable de les surmonter… cette fois je sais que j’irai jusqu’à la fin »
Justement l’année dernière, malgré les 10 000 km avant la course, tu as eu une douleur musculaire pendant la course, aujourd’hui comment tu appréhendes cette situation ?
« La douleur musculaire je la trainais déjà 1 mois avant le départ… même que la veille du départ je me tâtais sur le fait d’y aller ou pas. »
Il rajoute : « actuellement je suis à 3500 km contrairement à 10 000 l’année dernière (par manque de temps et je travaille actuellement en bureau d’études tous les jours… je fais moins de bornes mais elles sont plus efficaces) ».
Quelles sont les étapes que tu redoutes le plus sur le parcours ?
« Je redoute le plus les cols de montagne car je n’ai pas un gabarit de grimpeur et la gestion de la transpiration avec les changements brusques de température. Quand on peut passer de 40° en plaine à 14H de l’après-midi à -4° à 2500M d’altitude à 2H du matin… c’est compliqué de le gérer et le corps accumule une fatigue qui sort d’on ne sait où »
Ancien pratiquant du BMX, il nous raconte ses difficultés face à la gestion de l’effort sur ce genre de parcours : « la course démarre dès la première seconde mais dès la première seconde il ne faut pas en mettre trop dès le départ sinon je vais le payer à l’arrivée… moi qui vient du BMX où on fait des efforts de 40-45 secondes à bloc, l’endurance n’est pas trop mon truc, donc je dois faire en quelque sorte une rééducation de ma conduite… la course est un défi pour moi du début à la fin »
SES IMPRESSIONS APRÈS LA COURSE :
« Parti dans l’euphorie, du vent de dos à près de 33 de moyenne sur les 3 premières heures, je ne me suis pas forcé car je ne rattrapais personne et je me faisais déjà doubler… J’ai pris un premier orage dantesque au 120ème km avec Charles puis de la pluie pendant 300 km…
Les deux premières journées sont difficiles!
Après avoir passé Chambord, plutôt pas trop mal, on finira par taper un sprint de plus de 10 km à 2h du matin avec Axel pour se protéger du déluge qui arrive. Heureusement, on trouve un sas de banque qui nous sauvera des grêlons de la taille de balles de tennis qui sont tombés dans le coin.
Le réveil, après ce moment difficile au sol trop dur, fut une catastrophe pour mon genou gauche que je soignais déjà depuis la fin de la première nuit… Et 40 km plus tard, ce dernier à décider de gonfler, pour se protéger du mal que je lui faisais, et plier la jambe sans hurler de douleur est devenu extrêmement compliqué.
Je fais près de 10 km avec la jambe gauche tendue et en pédalant exclusivement avec la jambe droite. Je fini par m’arrêter et 1h plus tard, un peu seul au monde au milieu de cette ligne droite de 18 km dans la forêt, la Messlife passe avec Ange qui va gentiment baisser son rythme et rester à mes côtés sur les 15 km restants pour relier le prochain village.
Là, je le laisse partir et vais m’acheter un sachet de surgelé pour le poser sur mon genou et une heure après, le genou qui commence à peine à dégonfler ne veut absolument plus plier, la douleur est tellement intense que je ne peux même plus prendre appui sur ma jambe. Je suis obligé de bâcher malgré toute ma volonté…
La Race Across the France reste une des 3-4 courses en autonomie les plus difficiles au monde, j’ai réussi malgré les douleurs à la finir en 2020, cette année l’humidité a été plus forte que mon corps, tant pis, ce n’est que partie remise. Mais je m’orienterai sûrement sur des plus petits formats comme le 300 ou le 500 km mais plus pour aller faire une performance.
Mon choix, pour la saison 2022-2023 et les plusieurs saisons à venir, sera orienté FFC Route/Piste/Cyclo-Cross et CLM, grâce aux magnifiques et précieux entraînements de Claire Lafforgue au sein du meilleur club de France, Lyon Sprint Évolution »
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